dimanche 8 juin 2008

Projet socio-humanitaire - Amis Roumanie






1 Introduction


Nous sommes 3 élèves ingénieurs de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Rouen. A nous 3, nous représentons 2 départements de l’Institut (Chimie Fine et Ingénierie, et Maîtrise des Risques industriels et Impacts sur l’Environnement) et 3 nationalités (France, Moldavie et Roumanie). Nous avons donc une vision élargie de notre monde, ce qui nous a sensibilisé et permis de choisir un projet à caractère socio-humanitaire des plus intéressants.


Notre but est d’aider concrètement et de manière durable des populations dans le besoin et, en particulier, des enfants qui n’ont pas eu la chance de bénéficier d’un cadre social idéal pour leur développement. Pour cela nous collaborons avec une association existante, Samtoul, basée à Satu Mare, au nord de la Roumanie, dont le but est de venir en aide aux enfants abandonnés de Roumanie et aux familles démunies.


Bien que de petite envergure, notre projet est synonyme d’espoir pour de nombreux jeunes qui attendent beaucoup de l’entrée de leur pays dans l’Union Européenne et des étroites collaborations avec les états membres qu’elle va engendrer.


En effet, nous souhaitons améliorer les conditions de vie des jeunes de Noroieni et de ses alentours, en fournissant au centre socio-éducatif du village le matériel nécessaire pour manger : vaisselle et autres ustensiles de cuisine.



2 Notre projet
2.1 La Roumanie


Dans un premier temps, si nous avons choisi de nous engager dans un projet à caractère socio-humanitaire en faveur de la Roumanie, c’est que nous connaissions relativement bien ce pays et ses besoins.







Avec son entrée en 2007 dans l’Union Européenne, la Roumanie se trouve dans une période de transition délicate où comment passer d’une récente dictature à une politique de libre échange. Les changements occasionnés sont brutaux et le pays a besoin d’être accompagné, aidé par les membres fondateurs tels que la France, afin de réussir son intégration.


En plus des difficultés engendrées par une économie fragile (forte dévaluation du leu, la monnaie locale et faible pouvoir d’achat), la Roumanie doit gérer le problème de ses nombreux enfants qui vivent dans la rue. Beaucoup d’entre eux ont été abandonnés ou maltraités, mais la situation actuelle du pays ne lui permet pas de trouver des solutions efficaces.


Ainsi, pour réussir son entrée dans l’Union Européenne, la Roumanie a besoin d’aide et notamment de la part des petits projets comme le notre.



2.2 Asociaţa Samtoul

L’association Samtoul (Asociaţa Samtoul, en roumain) a été créée en 2001 par un français, Monsieur Dominique Auban. Son nom vient que la contraction de la ville de Satu Mare (Sam), région d’action de l’association, et de Toulouse (Toul), ville d’origine de Monsieur Auban.

Cette association crée des structures d’accueil au profit de jeunes enfants défavorisés, met en place des centres sociaux dans les villages et parraine des jeunes roumains. Elle a été reconnue d’intérêt général.

A Noroieni, l’association Samtoul concentre ses efforts sur le développement d’un centre socio-éducatif, ouvert quotidiennement aux enfants du village, depuis le 15 janvier 2007, tout en continuant à parrainer des jeunes élèves ou étudiants, ainsi que des familles grandement déshéritées.

Adresse de notre contact sur place :

Monsieur Dominique Auban
Str. Principăla nr. 101
Sat NOROIENI
Com. LAZURI – Cod 447170
Jud. SATU MARE

Mail de notre contact sur place :
dominiqueauban@yahoo.fr







2.3 Le village de Noroieni


Noroieni est un petit village du nord-ouest de la Roumanie, situé près de la ville de Satu Mare (130 000 habitants), à la frontière hongroise. Il est peuplé de 300 habitants environ, de religions orthodoxe, catholique ou greco-catholique. On y parle aussi bien le roumain que l’hongrois.



2.4 Le centre


Le centre socio-éducatif du village de Noroieni a été créé en 2005 par l’association Samtoul. Il s’agit d’un lieu d’accueil, de formation et surtout d’éducation pour les enfants, ce qui permet d’améliorer la vie des jeunes roumains des environs.


Cet établissement a été mis en place à partir de la réhabilitation de l’ancien « Camin Culural », ou salle des fêtes du village. Il peut accueillir une quarantaine d’enfants âgés de 7 à 18 ans.



Chaque jour, une activité différente est proposée dans ce centre : cours de français, initiation à l’informatique, entraînement de karaté, travaux manuels, jeux et concours. Une soirée dansante y est également organisée une fois par mois, ainsi qu’une soirée cinéma deux fois par mois. Le centre propose également des rencontres autour d’un invité, acteur économique, politique ou social de la région.





3 Réflexion et conclusion

Au cours du séjour à Noroieni, on a pu partager une discussion des plus intéressantes avec Monsieur Auban. Fort de son expérience de plus de 10 ans auprès des populations les plus défavorisées de Roumanie, il a vu évoluer le pays sous tous ses aspects : économique, social, politique pour finalement gagner sa place et intégrer l’Union Européenne en 2007. Dominique Auban remarque que bien que la Roumanie ne soit pas encore à la hauteur des pays à l’origine de l’UE, elle ne fait plus partie des pays pauvres, mais des pays en voie de développement.

Ainsi, une chose lui tient particulièrement à cœur : il ne souhaite plus parler d’aide humanitaire pour les différents projets qui viennent soutenir son action, mais plutôt d’aide au développement, ce qui permettra de mettre au point des projets qui répondent au mieux aux besoins de la Roumanie. En effet, l’aide au développement favorise l’essor des populations aidées alors que l’aide humanitaire est une forme de solidarité ou de charité, sans aucune projection sur le long terme.

Il faut également noter que, du fait de l’adhésion du pays à l’Union Européenne, la Roumanie est contrainte de mettre en place très rapidement un système de normes très pointu, alors qu’elle ne dispose pas du nombre suffisant d’experts capables de s’occuper de cela. Ainsi, les institutions comme les orphelinats ou autres structures d’accueil pour les enfants, n’ayant pas les moyens de financer une expertise et une mise en place de ces normes sont vouées à disparaître, ce qui pourrait s’avérer désastreux pour la jeunesse du pays.

Monsieur Auban souhaite donc sensibiliser les futurs projets sur cette nuance importante. Il recherche notamment des équipes capables de travailler dans un cadre législatif, former des personnes sur les normes européennes, proposer des conseils techniques, sans pour autant négliger les aspects financiers. Aussi, nous sommes à la recherche d'un groupe d'étudiants intéressés par la reprise de ce projet très intéressant.

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